Offre: maîtrises sur les plantes à statut précaire du Québec

Les estuaires d’eau douce sont des écosystèmes caractérisés par de grandes marées (>2m) hébergeant une flore menacée par les changements climatiques et l’étalement urbain. Le laboratoire de systématique, phylogénie, biogéographie et floristique dirigé par Étienne Léveillé-Bourret entame deux études sur les espèces végétales rares de l’estuaire d’eau douce du Saint-Laurent, financées par le Ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP).

  1. Taxonomie de la rare cicutaire de Victorin (Cicuta maculata var. victorinii) Cette variété endémique du Québec est désignée menacée au niveau provincial et fédéral. Toutefois, des intermédiaires morphologiques avec la variété plus commune (var. maculata) créent de l’incertitude quant à sa validité taxonomique. Clarifier son statut est impératif pour pouvoir justifier les efforts de conservation actuellement en cours. L’étude combinera travaux sur le terrain, expériences en jardin commun, études à l’herbier et au laboratoire, pour clarifier le statut taxonomique et caractériser la diversité génétique de la cicutaire de Victorin.
  2. Taxonomie de la rare vergerette de Provancher (Erigeron philadelphicus var. provancheri) Cette variété est endémique au nord-est de l’Amérique du nord, avec une répartition centrée sur l’estuaire du Saint-Laurent. La limite entre ce taxon et la variété plus commune (var. philadelphicus) est controversée, et il existe un débat sur l’identité réelle des populations hors-Québec. Des travaux sur le terrain, en jardin commun, à l’herbier et au laboratoire permettront de clarifier sa taxonomie et de déterminer si les populations en Ontario et aux États-Unis sont suffisamment isolées génétiquement pour justifier des mesures de conservation particulières.

Pour toute l’information, voir ce document.