Jacques Brodeur et son équipe ont fait une découverte inédite qui s’est retrouvée à la une du National Geographic du mois de novembre 2014. La magnifique photo illustre une relation bien particulière : une coccinelle (Coleomegilla maculata) protégeant le cocon d’une guêpe parasitoïde (Dinocampus coccinellae). Afin de se reproduire, la guêpe pond un œuf à l’intérieur de l’abdomen de la coccinelle. La larve se développe jusqu’à un certain stade puis s’extirpe à l’extérieur du corps de la coccinelle et tisse son cocon entre ses pattes. Pour assurer sa descendance, la guêpe manipule le comportement de la coccinelle afin que celle-ci devienne le « garde du corps » de sa larve. Paralysée sur le cocon, la coccinelle fait fuir les ennemis potentiels de la guêpe avec sa couleur aposématique et ses tressautements. Suite à l’émergence de la guêpe, la coccinelle «garde du corps» peut ensuite reprendre ses activités normales (recherche de nourriture, reproduction). Un phénomène unique dont les expériences en cours au laboratoire Brodeur permettront de préciser les mécanismes de cette relation «mafieuse». Pour en savoir plus:
http://entomologytoday.org/2014/10/24/zombie-ladybugs-protect-their-own-predators/
http://ngm.nationalgeographic.com/2014/11/mindsuckers/zimmer-text