Titulaire: Jacques Brodeur
Considérant les impacts négatifs sur l’environnement et sur la santé humaine des pesticides de synthèse utilisés pour le contrôle des organismes nuisibles en agriculture et en foresterie, la lutte biologique s’impose aujourd’hui comme une solution alternative qui soit à la fois efficace, durable et économique. Elle consiste en l’utilisation d’organismes vivants comme « guerriers naturels » pour réduire les populations d’insectes indésirables.
La Chaire de recherche du Canada en lutte biologique poursuit trois principaux objectifs :
De plus, pour que la lutte biologique s’impose de plus en plus comme une alternative durable aux pesticides, il faut la démystifier et la promouvoir auprès des décideurs politiques, des utilisateurs et du grand public. Jacques Brodeur a poursuivi cet objectif à plusieurs niveaux, dont comme président de l’International Organization for Biological Control.
Parmi les réalisations les plus originales, nous retrouvons :
Cette recherche a été entreprise grâce, en partie, au soutien financier du programme des chaires de recherche du Canada.
Titulaire: Jacques Brisson
La chaire de recherche industrielle CRSNG / Hydro-Québec en phytotechnologie a été créée dans le but d’optimiser l’utilisation de la phytotechnologie aux problèmes environnementaux générés par la génération, le transport et la distribution d’électricité. Plus spécifiquement, deux problèmes environnementaux découlent de ce contexte :
Les projets de recherche permettront d’approfondir les connaissances scientifiques pour améliorer la gestion de la végétation située sous les emprises hydroélectriques et les sites d’entreposage en plus de faciliter le transfert et l’application de la phytotechnologie à d’autres contextes environnementaux.
La phytotechnologie a pour fonction d’épurer l’eau et l’air, contrôler l’érosion, restaurer des sites dégradés, réduire les émissions de gaz carbonique, la chaleur et la vélocité du vent. Les applications de la phytotechnologie contribuent à bonifier les services écosystémiques rendus par les milieux dans lesquels elles s’insèrent. La phytotechnologie repose sur un concept simple, mais avant-gardiste : utiliser les plantes pour s’attaquer à divers problèmes environnementaux. La phytotechnologie apporte des solutions aux problèmes environnementaux actuels, que ce soit par l’utilisation de marais filtrants, par la phytoremédiation de sols contaminés, par la restauration de sites miniers ou l’implantation de toits verts. De plus, la phytotechnologie s’inscrit dans un contexte de développement durable, car en plus de s’attaquer à différents problèmes environnementaux, celle-ci favorise la biodiversité, a moins d’impact sur l’environnement et a une grande acceptabilité sociale. Malgré tous ces avantages et une demande grandissante pour des technologies vertes et respectueuses de l’environnement, des études scientifiques sont toujours nécessaires pour approfondir les différents aspects reliés à la phytotechnologie et pour éventuellement pouvoir les appliquer à grande échelle.
La phytotechnologie constitue une approche multidisciplinaire aux problèmes environnementaux. En effet, la phytotechnologie repose sur diverses disciplines scientifiques, notamment l’écologie, la physiologie végétale, les sciences du sol, la biochimie, la génétique, la microbiologie et l’ingénierie. Les interactions entre les spécialistes de ces différentes disciplines mèneront à des solutions originales et novatrices permettant de s’attaquer aux problèmes environnementaux de notre époque.
Les réalisations sont détaillés sur le site web de la chaire.
Titulaire: Étienne Laliberté
Nous sommes entrés dans « l’Anthropocène »: une période caractérisée par la sixième extinction majeure d’espèces, causée par les activités humaines. Cependant, nous demeurons mal équipés pour prédire les changements de biodiversité et leurs conséquences sur le fonctionnement des écosystèmes. De plus, ces changements opèrent beaucoup plus rapidement que notre capacité à les détecter, ce qui rend difficile la priorisation des actions de conservation.
En tant que titulaire de la chaire de recherche du Canada en biodiversité fonctionnelle végétale, Etienne Laliberté et son équipe tentent de répondre à ces deux défis. Ensemble, ils essaient de mieux comprendre et prédire les changements de biodiversité végétale et leurs conséquences sur les écosystèmes par l’étude des adaptations morphologiques et physiologiques des plantes, qu’on appelle « traits fonctionnels », sous des environnements changeants.
Étienne Laliberté et son équipe étudient aussi la façon remarquablement similaire mais unique que chaque espèce végétale interagit avec la radiation solaire, due aux différences subtiles mais détectables de composition chimique des feuilles de différentes espèces. De telles « signatures spectrales » des feuilles procurent les données de base qui permettront la télédétection à haute résolution de la biodiversité végétale.
Par l’étude des liens entre la phylogénie des plantes, leurs traits fonctionnels et leurs signatures spectrales, l’équipe d’Etienne Laliberté réalise de nouvelles découvertes sur les causes et conséquences des changements de biodiversité végétale. Ces recherches ouvrent la voie à la création d’un observatoire global de la biodiversité végétale basé sur la télédétection des traits fonctionnels des plantes.
Cette recherche a été entreprise grâce, en partie, au soutien financier du programme des chaires de recherche du Canada.