La bourse Marie-Victorin est remise annuellement à un.e étudiant.e inscrit.e au doctorat à l’IRBV. Cette bourse de 5000$ provient des revenus du Fonds Marie-Victorin, un fonds capitalisé créé en l’honneur du fondateur de l’Institut botanique (ancêtre de l’IRBV) et du Jardin botanique de Montréal.
La bourse Marie-Victorin est un supplément au revenu de l’étudiant et ne doit pas se substituer au montant de soutien exigé par le Département de sciences biologiques pour un étudiant inscrit au troisième cycle. Cette bourse permet de:
Né Conrad Kirouac, le frère Marie-Victorin (1885-1944) a le mérite d’avoir su communiquer sa passion pour la science à un large public. Ses inventaires botaniques de la vallée du St-Laurent ont été publiés dans son œuvre majeure, La Flore laurentienne. Il est aussi l’un des fondateurs de l’Acfas et l'un des promoteurs des Cercles des Jeunes Naturalistes. Le grand projet de sa vie demeure sans conteste le Jardin botanique de Montréal – reconnu comme l’un des plus importants au monde. L’Institut botanique de l’Université de Montréal, maintenant appelé Institut de recherche en biologie végétale, est une autre de ses grandes réalisations.
La bourse Marie-Victorin est remise à un.e étudiant.e inscrit.e au doctorat à l’Université de Montréal en direction ou en codirection avec un.e professeur.e-chercheur.euse de l’IRBV. L’étudiant doit poursuivre des études à temps plein et ne pas détenir, au moment de la soumission, des bourses d’étude, peu importe leur origine, totalisant plus de 25 000$. De plus, l’étudiant.e ne doit pas prévoir soumettre sa thèse avant le premier janvier suivant la soumission de sa candidature à la bourse. Un.e récipiendaire ne peut soumettre sa candidature pour une seconde année.
Le dossier de candidature doit inclure les éléments suivants:
Les candidatures seront évaluées par un comité de sélection de l’IRBV (formé d’au moins trois membres chercheurs) selon les critères suivants :
L’excellence et le potentiel en recherche sont évalués sur la base des publications, communications scientifiques, prix et bourses, rayonnement (par exemple, activités grand-public), lettre de recommandation, etc.
L’originalité et la qualité du projet de recherche est basé sur le texte vulgarisé du projet de recherche et sur la lettre de recommandation. L’originalité est évaluée en fonction notamment de la nouveauté des notions étudiées ou de l’approche utilisée, comment le projet permet le développement scientifique, l’élaboration de nouvelles connaissances ou procédés, l’incidence du projet sur le domaine de recherche qu’il soit de nature fondamentale ou appliquée. La qualité inclut par exemple la clarté du texte et la justification de l’étude.
Le leadership, la diffusion/transfert de connaissances et l’implication sociale de l’étudiant.e sont évalués à l’aide du curriculum vitae et de la lettre de support. Les activités pertinentes peuvent comprendre : l’implication au niveau de la vie étudiante, la participation à différents comités, la création, l’organisation ou la participation à des activités de transmission de la science, l’implication dans des organismes à vocation éducative et scientifique, et autres, mais pas les activités explicitement politiques en nature.
Les étudiant.e.s doivent soumettre leur candidature avant le 31 août de chaque année et envoyer leur dossier en format PDF à Laurence Honoré (laurence.honore@umontreal.ca).
Grâce à nos généreux donateurs, à chaque année, le Fonds Marie-Victorin permet à l’IRBV d’offrir une bourse à un de ses étudiants au doctoral.
Pour souscrire, veuillez visiter la page du Fonds Marie-Victorin.
Jérôme Burkiewicz est le lauréat 2024 de la bourse Marie-Victorin. Jérôme a débuté une maîtrise en 2021 avant d'effectuer un passage accéléré au doctorat sous la direction de Simon Joly, chercheur au Jardin botanique et à l’IRBV ainsi que professeur associé à l’Université de Montréal. Son projet de doctorat porte sur l’évolution de la morphologie florale de l'Impatiente du Cap en milieux urbains.
L’urbanisation modifie drastiquement l’environnement dans lequel les organismes vivent, mais elle offre une chance unique d’étudier ses effets sur l’évolution des espèces et sur leurs interactions. Ce projet vise à tester si l’urbanisation a des répercussions sur l’évolution des fleurs de l'Impatiente du Cap en affectant son environnement et ses communautés de pollinisateurs, et ce, en faisant un suivi de populations naturelles, de jardins communs en serres et en ayant recours à des études génétiques. Ce projet permet aussi de mieux prédire les conséquences des divers changements abiotiques liés à l’urbanisation, comme l’augmentation des températures, la modification des régimes de précipitation ou encore la fragmentation des habitats, sur les fleurs et sur leur interaction avec les pollinisateurs. Étudier les conséquences de l’urbanisation sur les composantes génétiques et plastiques de la morphologie des plantes est essentiel pour intégrer, dans les prises de décisions, des mesures de conservation de la biodiversité et des services écosystémiques (notamment l’interaction plantes pollinisateurs pour assurer la pollinisation).
Outre les réalisations liées à son projet de doctorat, Jérôme a déjà fait des contributions scientifiques importantes au cours de sa jeune carrière. Entre autres, Jérôme a contribué à développer un protocole de photogrammétrie pour faire des modèles 3D de fleurs, une étude publiée dans la revue New Phytologist en 2023. Jérôme a aussi participé à une étude du laboratoire Kierzkowski lors de son stage de Master 1 qui lui a valu d’être co-auteur sur un article scientifique publié dans Nature Communications. Finalement, il a aussi effectué des travaux de terrain pour une étude publiée dans la revue Nature Ecology and Evolution sur les gradients latitudinaux de pression de prédation dans les milieux urbains et non urbains, sous la direction d’Anna Hargreaves de l’Université McGill.
Jérôme a aussi à cœur la transmission des connaissances à un public plus large. Par exemple, il a participé à deux éditions de la Nuit des chercheuses et chercheurs d’Espace pour la vie (2021, 2022) et il a vulgarisé ses travaux lors de l’activité Printemps citoyen organisée par Espace pour la vie en 2024. Il a aussi publié un article de vulgarisation dans le numéro de printemps du magazine Quatre-Temps en 2024.
Marion Leménager est la récipiendaire 2023 de la bourse Marie-Victorin. Depuis 2019, elle est inscrite au doctorat sous la direction de Simon Joly, chercheur au Jardin botanique et à l’IRBV, ainsi que professeur associé à l’Université de Montréal. Son projet de doctorat porte sur la pollinisation des espèces antillaises de la famille des Gesnériacées, dont fait partie des genres tels que Columnea et la violette africaine.
Son projet de recherche permettra de mieux saisir l’évolution des types de fleurs en lien avec leurs pollinisateurs et d’en dégager les processus évolutifs sous-jacents. D’une part, il y a des fleurs spécialistes visitées par un seul vecteur de pollinisation et, d’autre part, des fleurs généralistes visitées par plusieurs vecteurs. En utilisant l’arbre généalogique des Gesnériacées, Marion cherche à discerner les liens entre spécialistes et généralistes, comprendre leur patron de diversification et leur modèle adaptatif quant aux changements climatiques. Ce travail apportera des modifications au sein de la classification de la famille. Marion a également mis au point une approche photogrammétrique de la fleur afin d’obtenir une image 3D, une idée de son propre cru. Dans un proche avenir, un herbier virtuel donnant accès à des fleurs en trois dimensions pourra venir seconder les herbiers dont les spécimens offrent des fleurs en deux dimensions. D’ailleurs, son approche a déjà été reprise par plusieurs laboratoires à travers le monde, ce qui démontre l’importance des travaux amorcés par Marion Leménager.
Marion, qui avait auparavant réalisé un projet de maîtrise à Montpellier dans le domaine de la biodiversité, de l’évolution et de l’écologie, a déjà accumulé plusieurs bourses, distinctions et prix. Avec deux articles publiés dans d’excellents périodiques scientifiques, près de 15 conférences et de nombreuses implications sociales (comité, vulgarisation, jury, mentorat), Marion Leménager montre une grande maturité scientifique qu’une belle originalité vient épicer.
Audréanne Loiselle est la récipiendaire 2022 de la bourse Marie-Victorin. Elle est étudiante au doctorat sous la direction de Stéphanie Pellerin et la co-direction de Raphael Proulx (UQTR). Son doctorat porte sur les synergies et compromis entre les fonctions et services écologiques (FSE) de différents types de milieux humide de bord de lac.
Les résultats de son projet de recherche permettront d’optimiser les efforts de protection et de conservation des milieux humides en mettant au point une approche intégratrice, tenant compte des interactions entre les composantes biotiques et abiotiques, et centrée sur l’approvisionnement en FSE. L’analyse des impacts de scénarios de changements climatiques et d’utilisation du territoire permettra de construire une assise plus durable pour les projets de gestion du territoire à moyen et long terme. Plus globalement, les résultats de ce projet et les méthodes qui y sont proposées représentent des avancées significatives dans les domaines de l’écologie des milieux humides, de la conservation, de la modélisation des impacts anthropiques et de l’étude des FSE.
Audréanne Loiselle, qui a auparavant réalisé un projet de maîtrise sur les impacts de l’urbanisation sur la diversité taxonomique et fonctionnelle des milieux humides urbains est déjà reconnue pour son expertise sur les milieux humides, ce qui lui a permis de participer à divers projets collaboratifs et d’être invitée pour donner des formations, notamment sur la délimitation des milieux humides. Audréanne se distingue particulièrement par son important dossier de communications scientifiques et l’obtention de très nombreux prix et distinctions soulignant l’excellence de ces travaux et sa capacité de communication.
Andrew Blakney est le récipiendaire 2021 de la bourse Marie-Victorin. L’objectif général de son doctorat est d’identifier comment les communautés bactériennes et d’oomycètes se transforment dans le temps dans le système racinaire de cinq espèces de Brassicaceae oléagineuses importantes en agriculture.
Ce projet représente un apport significatif pour l’avancement de l’étude de la dynamique écologique des oomycètes et pour l’amélioration de la compréhension des interactions biologiques dans les agro-écosystèmes. En effet, peu d’études ont été menées sur la structure des oomycètes dans les sols agricoles, et aucune, sur leurs associations avec les bactéries et sur leur évolution dans le temps. Le projet d’Andrew Blakney permettra d’intégrer la variation temporelle des communautés de microorganismes pour des espèces de Brassicaceae.
En poursuivant son doctorat, en 2017, avec les professeurs Mohamed Hijri (superviseur) et Marc St-Arnaud (cosuperviseur), Andrew a démontré une indépendance impressionnante dans le développement de son projet de recherche.
Michael Rapinski est le récipiendaire 2020 de la bourse Marie-Victorin. L’objectif général de son doctorat est de mieux comprendre le rôle des médecines et des régimes alimentaires locaux dans la gestion du diabète, prédominant chez les peuples autochtones des Amériques. De nombreux travaux sur le terrain au Québec (Amérique du Nord) et en Guyane française (Amérique du Sud) ont montré une déconnexion entre les travailleurs de la santé et les utilisateurs de la santé concernant la place et l’utilisation locale des ressources naturelles, telles les plantes, pour combattre le diabète dans les communautés autochtones. Bien que cela contribue aux changements actuels du régime alimentaire et du mode de vie, augmentant alors le risque de diabète, l’utilisation et les connaissances des plantes médicinales et diététiques restent pertinentes chez les diabétiques. À terme, les résultats de cette recherche devront mener à une valorisation accrue des pratiques locales de traitement du diabète dans les communautés autochtones. Ayant complété sa maîtrise et poursuivant son doctorat avec le professeur Alain Cuerrier, Michael a commencé ses études dans le domaine interdisciplinaire de l’ethnobiologie à l’IRBV en 2010. Depuis ses débuts, abordant le diabète et l’utilisation des plantes à travers le regard de la phytochimie et de la pharmacologique, il a de plus en plus incorporé des éléments d’ethnologie et d’anthropologie. Michael mêle désormais méthodes qualitatives et quantitatives, appliquant notamment des méthodes statistiques multivariées développées en écologie pour analyser des conversations thématiques sur la santé, la guérison et la médecine.
Benjamin Mazin est le récipiendaire 2019 de la bourse Marie-Victorin, d’une valeur de 5000$. Benjamin a présenté de façon impeccable son projet portant sur les mécanismes moléculaires permettant aux grains de pollen et aux ovules de se développer adéquatement. Il a aussi montré une grande habilité à décrire les retombées scientifiques de ses travaux.
L’objectif général de son doctorat vise à comprendre comment les signaux extérieurs sont intégrés lors du développement des gamétophytes et de la croissance du tube polliniques chez les Solanacées, dont la pomme de terre sauvage. En laboratoire, Benjamin a notamment montré que les individus affectés par une baisse de l’expression d’un certain gène produisaient moins de graines par fruit. Ces résultats permettront ultimement de générer des variétés cultivées plus performantes sur le plan reproductif.
Benjamin a débuté son doctorat en 2016 dans le laboratoire du professeur Daniel Matton qui le décrit comme un travailleur acharné et dévoué à ses études. Benjamin a aussi une implication sociale impressionnante. Il aime particulièrement aider les étudiants de Cégep et les élèves du secondaire à réaliser des projets scientifiques.
Alexis Carteron est le récipiendaire 2018 de la bourse Marie-Victorin. Le comité de sélection a choisi de remettre la bourse de 5000$ à Alexis qui a su décrire fort bien son projet touchant le rôle des mycorhizes dans les érablières du Québec.
L’objectif général de son doctorat visait à améliorer la compréhension de l’influence des composantes vivantes (surtout les champignons mycorhiziens) et non vivantes (par exemple, les propriétés chimiques) du sol sur le fonctionnement et la dynamique des érablières à sucre. À terme, sa recherche a amélioré notre capacité à prédire les impacts de changements de biodiversité sur les processus écosystémiques. Pour ce faire, Alexis a utilisé des approches directes dans des érablières au sud du Québec mais aussi des expérimentations dans les serres du Jardin botanique.
Alexis a débuté son doctorat en 2016 dans le laboratoire du professeur Étienne Laliberté qui a constaté que les « résultats obtenus sont très encourageants » et que cette bourse est une récompense « très bien méritée ». Outre un excellent dossier académique, Alexis a été très impliqué dans son milieu de recherche. Étienne souligne qu’Alexis a fait preuve de leadership et d’une implication importante dans le fonctionnement du laboratoire, de l’IRBV mais aussi, au niveau du département et du Centre sur la Biodiversité du Québec.
Julie Faure est la récipiendaire 2017 de la bourse Marie-Victorin. Le comité de sélection a choisi de remettre la bourse de 5000$ à Julie pour son projet de recherche portant sur l’étude des relations plantes-pollinisateurs et de l’évolution de la pollinisation chez les Gesneriaceae antillaises (Gesneria et Rhytidophyllum), projet réalisé sous la direction de Simon Joly.
Parmi les neuf excellentes candidatures reçues, les membres du comité ont tenu à récompenser Julie pour l’excellence de son dossier académique, pour la présentation très bien vulgarisée de son projet et l’originalité de celui-ci, ainsi que pour son implication bénévole.
Son directeur de recherche décrit d’ailleurs une étudiante fort curieuse. « Julie est véritablement passionnée de sciences naturelles. Elle aime particulièrement les oiseaux, mais aussi les mammifères et les plantes. Pas étonnant que son projet de doctorat concerne les relations entre plusieurs domaines du vivant! »
Pour Simon Joly, Julie se distingue par sa grande capacité de synthèse et d’analyse, mais aussi pour ses talents de communicatrice et pour son implication sociale. « Julie est communicatrice hors-pair, dit-il fièrement. Elle reçoit des éloges à chaque fois qu’elle présente ses travaux lors de symposiums. Mais encore plus important, elle aime communiquer la science au grand public. Elle est d’ailleurs très impliquée dans Les Scientifines, un organisme qui a pour but de susciter l’intérêt des jeunes filles à la science. Ce qu’elle fait avec ces jeunes est absolument remarquable! »
Bara Altartouri est le récipiendaire 2016 de la bourse Marie-Victorin. Le comité de sélection a choisi de remettre la bourse de 5000$ à Bara pour son projet de recherche intitulé « Intricate cell shape formation in Arabidopsis pavement cells ».
Les membres du comité, les chercheurs Alain Cuerrier, Colin Favret et Luc Brouillet, ont été grandement impressionnés par la qualité scientifique du projet de Bara, par la clarté de sa description, ainsi que par les qualités de chercheur du jeune étudiant.
La professeure Anja Geitmann, sa directrice de recherche, n’est pas surprise de cette décision puisqu’elle avoue sans hésitation que Bara est l’un des étudiants les plus talentueux qu’elle ait dirigés dans sa carrière. « Ce n’est pas une mince tâche », avoue-t-elle, « de s’intégrer dans mon programme de recherche qui porte sur le développement des plantes dans un perspective mécanique, et qui fait appel à la biologie, au génie, à la microscopie et à la physique. Bara, qui a une expertise en biologie moléculaire, se familiarise rapidement à cette recherche multidisciplinaire en collaborant avec des chercheurs d’horizons différents. Il établit des collaborations originales et propose des approches expérimentales inédites qui placent nos projets de recherche à l’avant-garde du domaine du développement végétal. »
Bara et sa directrice ont déjà publié un article de synthèse dans une importante revue scientifique, Current Opinion in Plant Biology. Selon la professeure Geitmann, il ne fait aucun doute que les résultats de Bara seront publiés dans des revues prestigieuses, particulièrement ceux issus de son expérience originale sur le marquage de la cellulose dans les cellules végétales vivantes et qui fait appel à des méthodes innovatrices.
(Photo © Zoueki, UdeM)
Paul Abram est le récipiendaire 2015 de la bourse Marie-Victorin. Malgré la grande qualité de tous les dossiers de candidature soumis cette année, c’est sans hésitation que le comité de sélection a accordé la bourse de 5000$ à Paul pour son projet de recherche visant à mieux comprendre le rôle que joue la plasticité phénotypique sur l’évolution des stratégies reproductives des punaises et de leurs parasitoïdes. La qualité du projet et de sa présentation, la qualité du dossier de l’étudiant et le grand nombre de publications depuis le début de son programme de doctorat ont impressionné le jury.
Son directeur de thèse Jacques Brodeur n’est pas du tout surpris de cette décision. Pour le chercheur en lutte biologique, son étudiant est simplement « la quintessence de l’étudiant chercheur. » Depuis que le jeune ontarien est arrivé à l’IRBV en 2012, il a en effet progressé à un rythme des plus soutenu. « Tout se déroule à la vitesse grand V pour Paul », souligne son directeur. Le jeune chercheur a déjà publié six articles dans des revues de haut niveau et en a soumis un autre. Il prévoit aussi publier un nombre équivalent d’articles avant d’entreprendre son stage postdoctoral, la plupart étant le fruit de travaux complémentaires réalisés par lui ou par des stagiaires sous sa supervision.
« Cette productivité exceptionnelle ne se fait nullement au détriment de la qualité scientifique », précise Jacques Brodeur. Paul atteint des niveaux de réalisation qui frôlent la perfection. Il a un immense talent en recherche, il excelle dans la conception des protocoles, la réalisation des expériences, l’analyse des données et la rédaction d’articles scientifiques. Dans ses articles, tout y est, la structure du texte, la fluidité et la justesse des arguments et l’adéquation du style. Il est aussi un excellent communicateur, aussi habile devant un public de spécialistes que de néophytes, et cela en anglais et en français. C’est un excellent ambassadeur pour l’IRBV et il est déjà respecté par la communauté scientifique internationale. Mais en plus de son immense talent de chercheur et de son professionnalisme, il y a la franchise, la joie de vivre, la bonté et le respect tout à fait unique qu’il porte à autrui. « Un humanisme rafraichissant dans le monde compétitif de la recherche. »
Selon Jacques Brodeur, Paul a tout ce qu’il faut pour atteindre son but, soit de devenir chercheur dans le milieu universitaire ou gouvernemental. « Il pourrait entamer une fructueuse carrière de professeur et de chercheur dès demain matin! »
Edeline Gagnon est la récipiendaire 2014 de la bourse Marie-Victorin qui est remise annuellement à un étudiant au doctorat à l’IRBV. Le comité de sélection a choisi de remettre la bourse de 3000 $ à Edeline pour son projet de recherche sur la systématique et la biodiversité du genre Caesalpinia, un groupe de légumineuses tropicales arborescentes.
Edeline est une jeune chercheure très motivée qui possède une solide formation en botanique et qui fait preuve d’une grande polyvalence. Sa directrice de thèse Anne Bruneau souligne que son étudiante est passionnée par la systématique évolutive et par la science de la biodiversité et qu’elle excelle autant sur le terrain qu’au laboratoire. Elle mentionne également qu’Edeline fait preuve de beaucoup de leadership au sein de son laboratoire et qu’elle joue un rôle important dans la formation des étudiants de tous les cycles.
La jeune étudiante a effectué des expéditions de récolte dans les Andes du Pérou et dans le Nord de l’Argentine. Elle a aussi fait un stage de quatre mois au laboratoire du professeur Colin Hughes de l’Université de Zurich et à l’herbier du Jardin botanique de Kew. Le professeur Hugues, qui l’a côtoyée sur le terrain et dans son laboratoire, ne tarie pas d’éloge pour Edeline. Il a constaté qu’elle maîtrise à merveille tout ce qu’elle entreprend, que ce soit à l’herbier, au laboratoire ou sur le terrain, et qu’elle travaille avec beaucoup de détermination pour mener à terme son projet ambitieux projet de doctorat.
Edeline a déjà participé à plusieurs congrès internationaux et au terme de sa recherche, prévue pour l’été 2015, elle aura fait connaître ses travaux à la communauté botanique par le biais de quatre publications scientifiques. Ses travaux sur les relations phylogéniques et biogéographiques du genre Caesalpinia aideront à mieux comprendre l’évolution et la grande diversité des plantes tropicales, particulièrement dans les Andes.
Valentin Joly est l’étudiant auquel rêve tout directeur de recherche. En plus d’être extrêmement doué sur le plan académique, il est un travailleur acharné et structuré qui ne recule devant aucun défi et dont l’entregent et la disponibilité sont appréciées de tous.
Le parcours de Valentin à l’Université de Montréal débute en 2011. L’excellence de son dossier académique à l’Université Pierre et Marie Curie (1er sur 513 étudiants en Sciences du vivant) lui permet de réaliser la dernière année de sa licence au Département de sciences biologiques de l’UdeM, et ce principalement à l’IRBV. Valentin apprécie tellement son séjour à Montréal qu’il décide, en janvier 2012, de poursuivre ses études ici en s’inscrivant à la maîtrise à l’IRBV sous la direction de Daniel P. Matton.
Il choisit d’étudier la communication moléculaire entre les gamétophytes mâle et femelle et le maintien des barrières interspécifiques au sein du genre Solanum. Moins d’un an plus tard, il fait un passage direct au doctorat, ce qui ravi son directeur de recherche, qui est enchanté par la capacité de Valentin à exceller dans tout ce qu’il entreprend et à maîtriser les multiples facettes d’un projet de recherche.
Valentin sait en effet consulter intelligemment la littérature scientifique et dégager les consensus sur lesquels il base ses hypothèses de travail. Mais son talent ne se limite pas à la préparation théorique. Le projet auquel Valentin participe englobe plusieurs aspects du rôle des interactions pollen-pistil sur l’évolution des espèces et implique un important échantillonnage de plantes en Amérique du sud. Sa débrouillardise et son sens de l’organisation lui ont permis d’organiser un voyage en Argentine pour récolter des espèces sauvages du genre Solanum. Parlant l’espagnol, il a effectué tous les contacts avec les chercheurs Argentins et il est le grand responsable du succès de ce voyage sur le terrain.
Valentin excelle également en bioinformatique. Il a créé lui-même, et ce en peu de temps, plusieurs programmes qui lui seront utiles pour son projet de recherche et qui sont déjà utilisés par d’autres chercheurs de l’équipe de Daniel Matton. Il a son nom sur trois publications soumises récemment et a déjà participé à plusieurs conférences dans différents congrès internationaux.
Félicitations à un jeune chercheur prometteur.
Sougata Roy est le récipiendaire 2012 de la bourse Marie-Victorin qui est remise annuellement à un étudiant faisant son doctorat à l’IRBV. C’est sans équivoque que le comité de sélection a choisi de remettre la bourse de 3000 $ à Sougata pour la qualité de son projet de recherche et pour ses aptitudes exceptionnelles.
Sougata effectue son doctorat au laboratoire de David Morse. Il étudie les mécanismes responsables de l’expression des gènes chez Lingulodinium polyedrum. De nature calme et plutôt discrète, l’étudiant originaire de l’Inde se consacre avec passion à l’étude de L. polyedrum, une algue unicellulaire bioluminescente. Cette algue fait partie des organismes qui, par leur photosynthèse, sont responsables d’une grande partie de la production primaire des océans et qui jouent donc un rôle important dans le cycle du carbone sur terre.
Le jeune chercheur étudie donc le fonctionnement moléculaire de L. polyedrum dont le métabolisme et la physiologie sont sous le contrôle de rythmes circadiens. Il cherche à mieux comprendre l’action de l’horloge interne de cet organisme et à obtenir des informations pouvant permettre de mieux comprendre les impacts des horloges internes chez les organismes pluricellulaires, comme l’humain.
Sougata impressionne autant par ses connaissances que par ses talents de pédagogue. Au laboratoire il est grandement apprécié de ses collègues autant pour son savoir scientifique que pour sa grande gentillesse et son esprit d’équipe. En plus de son projet de recherche, il est activement impliqué dans un projet d’envergure de son laboratoire, soit l’analyse et l’annotation du transcriptome de L. polyedrum. Il a déjà à son actif deux publications parues dans des revues prestigieuses, dont l’une dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS), qui a un facteur d’impact de 9,7.
Dans ses cours et dans les réunions de laboratoire, il choisit des sujets à la fine pointe de l’actualité scientifique et il apporte toujours des éléments de discussion pertinents démontrant une analyse approfondie des sujets à l’étude. Il a d’ailleurs obtenu la note A+ dans tous les cours qu’il a suivis dans le cadre de son doctorat. Excellent pédagogue, il excelle déjà à captiver son auditoire et à rendre accessible le sujet qu’il présente.
Avec toutes ces qualités, il ne fait donc nul doute que Sougata possède tous les atouts nécessaires pour atteindre son objectif de carrière, soit de continuer à œuvrer dans le domaine académique.
Arnaud Sentis, étudiant au doctorat en cotutelle entre l’Université de Montréal (Jacques Brodeur, directeur) et l’Université de Toulouse (Jean-Louis Hemptinne, codirecteur ) pour son projet de doctorat intitulé: Modélisation des interactions trophiques et intraguildes au sein d’un système plante-herbivore-ennemis naturels.
Le comité de sélection a choisi Arnaud pour l’excellence du dossier qu’il a présenté, l’originalité de son projet de recherche et la qualité de ses publications et de ses présentations orales. Intrigué par les menaces du réchauffement climatique actuel, Arnaud a lui-même conçu son sujet de thèse qui consiste à étudier l’effet des hausses de température sur les insectes herbivores et leurs prédateurs. Ses directeurs disent de lui qu’il est le prototype idéal de l’étudiant au doctorat. Dynamique, passionné, curieux, rigoureux, créatif, et autonome, Arnaud est selon eux voué à un bel avenir puisqu’il est a déjà une excellente connaissance de la littérature scientifique de son domaine de recherche et qu’il est un excellent communicateur.
Décrit comme étant de commerce très agréable, Arnaud est apprécié de tous les membres des équipes de recherche qu’il côtoie à Montréal ou à Toulouse. Il met sur pied avec brio des protocoles expérimentaux complexes et il développe une expertise en modélisation. Comme il s’intéresse non seulement aux aspects fondamentaux de son projet mais aussi aux applications que pourront avoir ses travaux en agriculture et en foresterie, Arnaud fera partie de ceux qui, dans un proche avenir, pourront utiliser efficacement les agents de lutte biologique en serres, au champ ou en forêt.
Youssef Chebli, étudiant au doctorat sous la direction d’Anja Geitmann. La candidature de Youssef a été retenue parmi neuf dossiers soumis. Cette reconnaissance lui a été accordée en présence des membres de l’Institut et de plus d’une soixantaine d’étudiants au baccalauréat.
Youssef a commencé sa maîtrise en 2006 sur les paramètres géométriques et structuraux du tube pollinique d’Arabidopsis thaliana au laboratoire d’Anja Geitmann. Étudiant remarquable, il a fait un passage direct au doctorat et terminera sa thèse en juin 2011. Choisi parmi plusieurs candidats intéressés par le projet qui deviendra le sien, Youssef a su, à partir de grandes lignes directrices fournies par sa directrice, mettre sur pied un projet de recherche des plus intéressants. Comme l’expertise pour son projet n’était qu’en partie disponible dans son laboratoire, Youssef a établi des contacts avec d’autres laboratoires pour obtenir les renseignements dont il avait besoin pour réaliser ses expériences. Cette grande autonomie, son ambition, sa curiosité scientifique et sa capacité de comprendre et de mettre en pratique les nouvelles techniques, font de lui un jeune scientifique fort prometteur. Avant même de terminer sa thèse, Youssef a déjà à son actif plusieurs publications scientifiques dont une dans la prestigieuse revue The Plant Cell. Il a également participé activement à l’organisation d’un important congrès international tenu à Montréal en 2010, Plant Biology 2010 Meeting. Excellent communicateur, il est apprécié de tous les collègues et des étudiants du premier cycle qu’il aide dans leurs travaux de laboratoire.